Les 5 blessures de l’âme (suite et fin) (Lise Bourbeau)
Provoquer les choses en voulant les éviter
Chaque masque est un nouveau caractère, une nouvelle attitude que nous avons développé, en croyant que ça allait nous préserver et nous protéger de notre blessure. Et pourtant, à force d’avoir peur de rejeter, d’abandonner, d’humilier, de trahir ou de faire vivre de l’injustice, nous finissons par le faire subir aux autres et à nous-mêmes.
Rejet
La victime de REJET va fuir toute situation où elle pourrait vivre du rejet (masque du FUYANT). Que se soit en fuyant physiquement (quitter la pièce) ou mentalement (être dans la lune). Par conséquent, elle se rejette et rejette les autres dès le début.
Abandon
La victime d’ ABANDON va devenir hyper dépendante (masque du DÉPENDANT). Elle s’accroche aux autres pour ne pas être abandonnée et est en perpétuelle demande d’attention. Cela provoque un étouffement chez l’autre qui finira par l’abandonner.
Humiliation
La victime d’ HUMILIATION va s’humilier et se rabaisser elle-même (masque du MASOCHISTE). Soit en oubliant ses propres besoins pour s’occuper de ceux des autres qui du coup se sentiront humiliés dans leur capacité à faire. Soit en se moquant de sa propre personne et en se rabaissant avant même que quelqu’un ne puisse le faire sur elle.
Trahison
La victime de TRAHISON va se contrôler et contrôler les autres (masque du CONTRÔLANT). Elle sera méfiante, sceptique et autoritaire afin que ses attentes et sa réputation soient honorées. Ce faisant, elle ne respecte ni sa personne ni les autres et finit donc par se trahir et trahir les autres.
Injustice
La victime d’ INJUSTICE va chercher à tout prix la justice en devenant perfectionniste et donc hyper rigide (masque du RIGIDE). C’est en cherchant la justice selon ses propres critères qu’elle va être perçue comme injuste par les autres.
Être en réaction ou accueillir?
Rappelez-vous que ce n’est pas ce que vous vivez qui vous fait souffrir. C’est votre façon d’y réagir selon notre blessure.
« Chaque fois que nous croyons subir ou que nous pensons faire vivre une de ces blessures, tout notre être se sent trahi. Nous ne sommes pas fidèles à notre Dieu intérieur, aux besoins de notre être puisque nous laissons notre ego avec ses croyances et ses peurs diriger notre vie. »
Lise Bourbeau, Les 5 blessures de l’âme.
Se pardonner
La raison principale d’une blessure vient de notre incapacité à nous pardonner ce que nous nous faisons à nous-mêmes et ce que nous faisons aux autres. Cette acceptation est très difficile car notre ego fait tout pour que nous ne voyons pas nos blessures. Nous avons tellement peur de revivre la douleur d’une blessure que nous évitons par tous les moyens de nous avouer que si nous vivons du rejet, c’est parce que nous nous rejetons nous-mêmes, que si nous vivons de l’humiliation, c’est parce que nous avons honte de nous-même, etc…
Les autres sont des miroirs
Avez-vous déjà remarqué que ce que vous critiquez chez les autres, les autres le critiquent chez vous ? Pourquoi ? Parce que vous êtes en réaction sur quelque chose qui vous renvoie à vous-même. Une facette de votre personnalité que vous n’acceptez pas et que votre ego vous persuade que vous n’avez pas. Nous reprochons aux autres ce que nous nous faisons à nous-mêmes et que nous ne voulons pas voir.
Sortir de l’état de victime
Si nous continuons à nous comporter en victime en croyant que ce qui nous arrive est de la faute des autres, nous ne pourrons jamais guérir.
La première étape sera donc de reconnaître et accepter notre blessure. Comment ? En étant attentif à ce qui nous dérange chez les autres, à ce qui nous met en réaction. A ce qui nous fait honte, car si nous avons honte d’un certain comportement, c’est que nous ne l’acceptons pas.
Un fois reconnue, observez-la simplement. Gardez à l’esprit que ce n’est pas parce que vous souffrez de quelque chose que vous êtes une mauvaise personne.
Prenez conscience que la création de ce masque a été un acte d’amour envers vous-même pour vous éviter de souffrir.
La deuxième étape est d’accepter la résistance ou la révolte qui naît en nous lorsque nous acceptons notre part de responsabilité, lorsque nous cessons d’accuser les autres.
La troisième étape est se donner le droit d’avoir souffert et d’en avoir voulu à l’un de nos parents ou les deux. C’est le moment où nous lâchons prise et nous ressentons de la compassion pour eux et leur douleur.
La quatrième étape est lorsque nous nous donnons à nouveau de droit d’être nous-mêmes. Que nous nous aimons véritablement tels que nous sommes sans nous juger ni nous critiquer. Nous comprenons que la vie n’est pas un long fleuve tranquille. Et que nous pouvons apprendre de chaque situation et en ressortir grandi.
Plus nous nous donnons le droit de rejeter, d’abandonner, d’humilier, … et moins nous le ferons !
Accepter et s’accepter
C’est dans l’acceptation et l’acceptation de soi que se trouve la clé! La possibilité de guérir de nos blessures afin d’être pleinement soi-même.
Très vrai tout ça…encore bcp de travail sur soi.même
Et oui, c’est vrai: un fameux sur soi même … qui en vaut tellement la peine! <3 Et comme chaque long voyage tout commence par un premier pas 😉