Le problème avec la peur…

Le plus gros problème avec la peur c’est que nous avons la croyance que le fait d’avoir peur est un problème. Il n’y a rien de plus faux ! Certes, les sensations provoquées par la peur ne sont pas toujours des plus agréables, mais elles sont tout ce qu’il y a de plus normal. La peur n’est PAS un problème, c’est un mécanisme de défense déclenché par notre cerveau reptilien, un signal qu’il nous envoie pour nous protéger. Donc, celui qui n’a pas peur a un sérieux problème au cerveau …

La peur sert à nous protéger, à éviter un danger potentiel ou encore à nous stimuler, nous motiver.

Accepter d’avoir peur

Plus vous penserez que la peur est un problème, plus vous la combattrez, plus vous la fuirez et plus vous aurez peur ou peur d’avoir peur, il se pourrait même qu’à long terme votre peur se transporte sur un support et développe une phobie juste pour permettre à cette émotion d’être vue et reconnue.

Donc la première chose à faire quand la peur pointe le bout de son nez est de la reconnaître et de l’accueillir. Observez-la, laissez-la s’épanouir en vous … ne résistez pas, ça ne ferait que de l’amplifier. Ensuite, identifiez votre peur : Êtes-vous dans la fuite, cherchez-vous à échapper à quelque chose ? Êtes-vous dans l’attaque, cherchez-vous à intimider ou à combattre quelque chose ? Ou êtes-vous dans la tétanie, cherchez-vous à vous faire oublier, à ne pas être vu?

La peur est une messagère

Et enfin, repérez le message de votre peur. Quel besoin n’est pas satisfait ? Qu’est-ce qui est important pour vous ? Que pouvez-vous faire pour répondre à votre besoin, à vos attentes ? (Cf: Le Magicien des Peurs)

Victime de notre imagination

Savez-vous que dans 90% des cas, la peur vient de nous-mêmes et est totalement subjective ? Ce qui vous fait peur, ne me fera pas forcément peut, et inversement …

Pourquoi ? Car c’est une représentation de ce que nous ne connaissons pas encore, c’est projection, une anticipation de ce qui pourrait arriver si nous sommes confrontés à quelque chose de nouveau, d’inconnu … En gros, c’est quand nous nous faisons des films dans notre tête en imaginant le pire des scénarios…comme l’échec, le ridicule (même si il ne tue pas), le rejet, la maladie, la mort etc…

Faire la part des choses

Dans ces moments là, il est très important de rester lucide afin de ne pas confondre notre scénario catastrophe avec la réalité probable … Car nous avons une imagination débordante, n’est-ce pas ? Une imagination sans limite.

Bouge!

Donc pour couper court il va falloir répondre à la peur par une ACTION. Et oui, car si vous y répondez avec de nouvelles pensées, vous n’allez faire que nourrir votre peur et faire de votre film d’horreur le pire film de votre vie… ne restez pas bloqués dans votre imagination !!!

C’est en faisant face à l’objet de votre peur, que votre peur s’effacera. C’est par l’action qu’elle s’évanouira. Et c’est en répétant l’action, à force d’entraînement, que ce qui était effrayant avant devient facile, normal aujourd’hui. (cf: La confiance en soi )

Relativiser

Si vous ne pouvez pas poser d’action en réponse à votre peur, ou si vous souhaitez restez dans votre imagination vous pourriez alors l’utiliser pour créer un contre-scénario, en prenant le temps d’imaginer ce qui pourrait vous arriver de mieux… au lieu d’alimenter votre thriller intérieur, imaginez un scénario « Happy end ».

Ça pourra vous aider à relativiser…

Rappelez-vous que tout n’est pas toujours tout blanc ou tout noir… 😉