Du livre « Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même » (Lise BOURBEAU)

S’adapter aux autres

Quand l’enfant vient au monde, il connaît d’abord la joie d’être pleinement lui-même. Et puis, en grandissant il expérimente la souffrance de ne pas pouvoir agir pleinement comme il l’entend. S’en suivent alors de grosses crises de colère et de révolte. Ensuite, l’enfant va se résigner. Il va s’adapter et adapter ses comportements afin d’être accepté par les autres. C’est à ce moment qu’il va se créer un ou plusieurs masques.

A chaque blessure son masque

Selon la façon dont l’enfant va vivre une situation, selon la façon dont l’enfant va se sentir blessé par une situation, il va créer un masque différent qui aura pour but de le protéger de cette blessure à l’avenir.

En fonction de son ressenti, il se peut que l’enfant se sente REJETE , ABANDONNE, HUMILIE, TRAHI ou victime d’ INJUSTICE.

Attention, cela ne veut pas dire que l’adulte a voulu le rejeter, l’abandonner, etc …C’est simplement comme ça que l’enfant a vécu la situation. Une même situation va être perçue de façon différente selon la personne qui la vit.

La blessure du REJET va engendrer le masque du FUYANT.

La blessure de l’ ABANDON va engendrer le masque du DEPENDANT.

La blessure de l’ HUMILIATION va engendrer le masque du MASOCHISTE.

La blessure de la TRAHISON va engendrer le masque du CONTROLANT.

La blessure de l’ INJUSTICE va engendrer le masque du RIGIDE.

Se voiler la face

Chacun de ces masques est la façon que nous (ou notre ego) avons de nous cacher à nous-mêmes et aux autres la ou les blessures que nous n’avons pas encore pu soigner. Malheureusement, ce n’est pas en cachant cela que nous arriverons à en guérir et à en nous libérer.

Nous portons un masque dès qu’une situation réactive une blessure. Dès que nous sommes en réaction avec ce qui nous arrive.

Quand nous sommes en réaction à une situation, cela signifie que nous ne l’acceptons pas telle qu’elle est. Nous vivons l’expérience dans le jugement, la culpabilité, la peur, la colère, le regret ou tout autre forme de non acceptation. Selon Lise, tant que nous serons incapables d’accueillir une situation dans l’acceptation totale, nous attirerons à nous les circonstances ou les personnes qui nous feront revivre le même style d’expérience. Ces expériences ont pour but de nous faire prendre conscience de nos blessures et de nous en libérer.

Attention, accepter ce qui nous arrive ne veut pas dire « aimer » ce qui nous arrive. Mais simplement nous donner le droit d’expérimenter et d’apprendre à travers ce qui nous arrive.

Accepter et s’accepter

Lise Bourbeau fait la différence entre l’acceptation et l’acceptation de soi. C’est à dire, pouvoir accueillir une situation en tant que telle ET votre réaction à cette situation. Lise donne l’exemple d’une jeune fille rejetée par son père car il souhaitait un garçon. Dans ce cas, l’acceptation est le fait que la jeune fille donne le droit à son père de l’avoir rejetée et d’avoir désiré un garçon. Et l’acceptation de soi est le fait que la jeune fille se donne le droit d’en avoir voulu à son père pour ça. Toute forme de jugement doit avoir disparu. Autant envers son père qu’envers elle-même. Et faire la place à la compréhension et la compassion envers la partie de chacun d’eux qui souffre.